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Tester l’agile

Oser franchir le pas

mercredi 26 janvier 2011, par Julien Hénon-Levy

Si certaines structures adoptent l’agile en mode « big bang », il est souvent préférable dans certains cas, de se tourner vers l’agile par l’intermédiaire d’un ou plusieurs projets pilotes. Encore faut-il être capable de faire le bon choix de projet. C’est souvent aux membres de l’équipe, aux compétences de chacun, et à l’implication personnelle des personnes auxquels on pense en premier. Mais on oublie souvent qu’une des plus grandes difficultés lorsque l’on se lance dans l’agile est aussi de bien choisir le projet lui même. Sans être hautement stratégique, le projet doit être représentatif et s’inscrire à 100% dans le contexte organisationnel de l’entreprise, sans quoi le test n’aurait aucun sens et pourrait être générateur de non-sens.

Comment sélectionner le bon projet pilote ? Il faut garder à l’esprit que le passage au mode agile s’inscrit souvent dans une volonté de changement. De ce fait, le projet pilote sera sous le feu des projecteurs et scruté en tous temps. Sa réussite peut s’avérer stratégique dans cette volonté de changement. Voici donc quelques éléments permettant de choisir le « projet-candidat » idéal :

Durée du projet :

Le projet pilote ne doit surtout pas être trop court, sans quoi il serait développé en trop peu d’étapes et ne serait pas représentatif d’un projet complexe. Il sera alors peu crédible et ne sera pas une grande source d’apprentissage pour capitaliser. D’aucuns en profiteraient aussi pour associer trop rapidement les méthodes agiles aux petits projets. Le projet pilote ne doit pas non plus être trop long car l’objectif est de capitaliser des connaissances et de l’expérience au plus vite afin de statuer rapidement sur l’adoption du mode agile. Une durée représentative serait donc de 3 mois à 6 mois.

Taille du projet :

Idéalement, le projet devrait pouvoir être initié par une seule équipe dont les membres sont regroupés au même endroit. Si le projet doit évoluer par la suite et demander la constitution de plusieurs équipes, il est préférable de limiter, autant que possible, le nombre d’équipes afin de faciliter la coordination et la gestion du projet. Quoi qu’il en soit, étant donné la durée du projet, il est difficilement possible de constituer un grand nombre d’équipes en si peu de temps.

Importance du projet :

Sur un projet de faible importance, si les choses tournent mal, la perte est minime. Il est même possible que les gens ne se rendent pas compte de l’échec étant donné la faible criticité du projet. Par contre, peu d’importance, de visibilité et d’enjeu provoqueront un faible engagement de la part de l’équipe et des personnes concernées. Cela donnera peu de crédibilité au test. À l’inverse, un projet trop important génèrera une forte pression inutile dans le cadre d’un pilote. Il faut donc partir sur un projet d’importance moyenne à supérieure qui soit source de valeur pour l’entreprise.

Engagement d’un sponsor :

Bénéficier d’un sponsor expérimenté dans la mise en place de projets agiles est extrêmement bénéfique car il permet de mettre en avant les erreurs, d’éviter certains pièges, bref, de se baser sur l’expérience d’autrui pour avancer avec le moins d’embûches possibles. L’engagement et le soutien du sponsor sont donc des éléments nécessaires pour communiquer et prévenir d’éventuels obstacles. Le sponsor peut aussi devenir un promoteur de la méthode employée.

L’équipe projet :

L’équipe projet, si elle est bien choisie, sera un facteur de succès indéniable pour le projet. Il est certainement même préférable de monter une équipe fiable pour ensuite l’adapter au projet pilote qui sera choisi en fonction des critères ci-dessus.

Il est temps de se pencher sur la méthode qui sera utilisée pour mettre en place la solution. Le choix peut se faire en fonction de la taille du projet, du nombre de personnes constituant l’équipe, de la localisation de l’équipe projet des équipements disponibles, de la durée des itérations prévues, etc.

Mais attention, mettre en place un projet en mode agile ne consiste pas nécessairement à adapter le projet pour répondre aux exigences d’une ou plusieurs méthodes. Il est d’ailleurs évident que la notion d’exigence ne fait pas bon ménage avec le concept d’agilité. Il ne s’agit donc pas de poser un cadre agile « rigide » sur un projet mais de savoir adapter les méthodes aux besoins du projet. Si une pratique agile courante n’apporte pas de plus-value sur le projet, pourquoi la maintenir ?

Avant de tester, comparer, spéculer sur les méthodes agiles, il faut se lancer !

Cet article a été rédigé pour la communauté d’excellence agile de DMR.

Voir en ligne : Blogues DMR

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