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L’agilité dans les projets d’envergure, c’est possible !

mercredi 26 janvier 2011, par Julien Hénon-Levy

Depuis une dizaine d’années (2001), les principes agiles sont décrits et documentés dans le Manifeste Agile, mais ça fait près de 25 ans que des concepts de développement alternatifs sont étudiés. Malgré tout, les pratiques agiles demeurent une nouveauté car elles sont encore peu utilisées. Comme toute nouveauté dans le monde des TI, une méthode doit faire ses preuves et ses nouveaux principes sont relégués à des projets de faible envergure et sans risque réel. Remettant en cause des acquis et des pratiques encrés dans les esprits, l’agile, qu’elle qu’en soit son implémentation, est souvent sujette à discordes et résistances, notamment auprès des personnes réfractaires au changement. Ainsi, on a souvent associé les méthodes agiles à des projets de petite taille, dans le but d’obtenir un résultat rapide, en dépit des grands principes de gestion, de documentation et de suivi.

L’agilité se base sur certaines valeurs fondamentales de la réalisation de projets telles que la satisfaction des besoins réels, par le biais d’une implication et d’une collaboration étroite entre le client et l’équipe de réalisation (qui peuvent faire partie de la même structure). La réactivité alliée à l’approche pragmatique des personnes impliquées dans un projet agile permet de cibler les attentes, de les comprendre et d’y répondre au mieux. Toute action est effectuée après accord de l’ensemble des parties impliquées. Cela suppose que chacun accepte de porter la responsabilité des actions menées sur le projet. Il s’agit en réalité d’aller droit au but sans se préoccuper des à côté énergivores et consommateurs en temps, donc en argent.

Certes, il n’est pas d’avantages sans inconvénients. Ce mode de travail implique une disponibilité sans faille des fonctionnels (utilisateurs ou représentants des utilisateurs) afin de tester le produit en constante évolution, ainsi qu’une réactivité importante des équipes de réalisation. Qui connaît mieux ses propres besoins que le client lui-même ? Comment fournir un résultat rapide et ciblé en fonction d’un besoin clairement exprimé ? Doit-on en revenir à des méthodes archaïques ? Non. Des méthodes simples permettent de parvenir à un résultat probant. Reprenons donc papiers et crayons et communiquons ! La communication n’est elle pas une des pierres angulaires de l’agilité ?

On peut alors se demander si les gros projets sont anti-agilité ou s’il existe, dans le Manifeste Agile, une façon privilégiée de les gérer. Il n’y a pas de règle ni de recette miracle. Cependant, il n’est pas, ou peu, de besoin complexe qui ne soit sécable en besoins unitaires. En pratique, ce n’est pas toujours le cas, les besoins fonctionnels de forte complexité peuvent être démystifiés à travers le partenariat entre les acteurs d’un projet agile. Les compétences de chacun, quel que soit le domaine couvert, permettent très souvent de lotir les fonctionnalités d’une part et de les découper en modules (techniques, fonctionnels, …) de plus petite taille d’autre part. Prenons l’exemple, d’Adaptative Software Development (ASD), implémentation de l’agilité qui a été créée dans le but de développer une approche collaborative des systèmes complexes. Un client hésitant à se lancer dans l’agile, pourrait aussi, s’il a un projet adapté, utiliser la méthode Dynamic Software Development Method (DSDM). Ce serait en effet une première approche rassurante, car c’est une méthode de gestion de projet (donc structurée) dans laquelle le client est constamment impliqué et peut faire évoluer la solution à la demande.

L’agilité exige des compétences pointues associées à un sens aigu de l’efficacité. C’est un trait commun que l’on retrouve dans beaucoup de méthodes (XP, Scrum, RAD). Forts de cette excellence, certains acteurs majeurs du monde des TI ont rebondi sur les concepts agiles et sont devenus pour certains, chefs de file dans le domaine. IBM, par exemple, s’est penché sur le sujet : Rational Unified Process (RUP) a en effet été réétudié dans le sens agile et a permis à Agile Unified Process (AUP) de voir le jour. D’autre part, Microsoft a mis en place des solutions de gestion de projet en mode agile en mettant l’accent sur une gestion couplée Lean et agile. Macroscope, de DMR-Fujitsu, a été réadapté dans le but de répondre à certaines exigences des concepts agiles par le biais de Macroscope agile.

Les plus grands groupes internationaux se penchent sur les méthodes agiles, certaines entreprises en font leur spécialité, une communauté agile (Agile Alliance) promeut l’utilisation des méthodes, des séminaires sur les méthodes agiles sont organisés (par exemple l’Agile Tour 2009 à Québec), Bref, il semble que l’agilité soit dans de bonnes conditions pour évoluer et faire valoir ses qualités, état prometteur pour l’avenir…

Cet article a été rédigé pour la communauté d’excellence agile de DMR.

Voir en ligne : Blogues DMR

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